mercredi 20 juin 2007

BIOGM : on va se régaler !


Dans notre société médiatiquement modifiée, agriculture BIO et OGMs ne sont pas incompatibles. C'est en tous cas ce qu'ont décidé la Commission Européenne et le Conseil des Ministres, contre l'avis du Parlement Européen qui avait rejeté cette idée à 611 voix contre 61.


Extrait d'un article de Pierre Eyben :

En dépit d’une mobilisation du Parlement européen, la Commission puis le Conseil des ministres de l’agriculture viennent de céder aux demandes des lobbys de l’agro-alimentaire et d’approuver ce 12 juin un règlement qui autorise la présence d’organismes génétiquement modifiés dans les produits bio. C’est à nouveau une parfaite illustration du déficit démocratique des instances européennes avec des mouvements citoyens qui ne sont pas entendus et un Parlement qui sur de nombreuses thématiques n’a qu’un avis consultatif.



Autre article, sur NaturaVox : La démocratie à l’épreuve de la réalité OGM


Voir également : article dans Le Monde ("présence fortuite", j'aime beaucoup cette formule)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Si en Europe les biens circulent librement, les OGM aussi circulent librement d'une parcelle à une autre. Un agriculteur bio peut avoir pour voisin un agriculteur adepte des OGM. Que le premier perde son statut de bio à cause des abeilles immigrées (!) de chez son voisin, ce n'est sans doute pas juste. Reste à trouver la valeur du seuil et à savoir pourquoi le parlement avait rejeté cette idée...

Anonyme a dit…

Dans l'article du Monde : "Le Parlement européen avait réclamé 0,1 % seulement, soit le seuil de détectabilité, dans le souci de « ne pas dénaturer la production bio par une tolérance trop élevée »"

L'autre question, c'est pourquoi ce seuil a été relevé à 0,9%. Réponse : pour éviter que les producteurs bio ne se retrouvent privés de leur label, ce qui les aurait inévitablement conduit à se retourner systématiquement contre les producteurs OGMs pour les traduire en justice.

On nous a expliqué pendant des années qu'on était tout à fait capables de garder le contrôle sur les OGMs et qu'il n'y avait aucun risque de dispersion. Et aujourd'hui on nous met devant le fait accompli.

On refuse de regarder ce problème pour ce qu'il est réellement : un problème de pollution. D'un point de vue démocratique, je trouve ça très grave : plutôt que de traiter le problème, on préfère fermer les yeux et céder aux pressions du lobby agro-alimentaire, contre l'avis des ONGs, contre l'avis des populations, et même contre l'avis des représentants que nous avons élus au Parlement Européen.

C'est aussi cynique que ça :
http://www.dailymotion.com/video/x1iksw_lobby-agro

On ne doit pas l'accepter et faire comme si de rien n'était.