mercredi 30 janvier 2008

Jerome Kerviel bientôt membre d'Al-Quaïda ?



Allez, chargez la barque on vous dit !!!!!


Jerome Kerviel... Et vous croyiez qu'avec un nom pareil, ce type était juste un breton sympa ? Misérables naïfs que vous êtes !!!

Qui vous dit qu'il n'est pas membre de la branche spéculative d'Al-Quaida ??


Elle est bonne non ? Mais à tout seigneur tout honneur : elle n'est pas de moi, elle est l'oeuvre d' Info-Dassault (le Figaro) : voir l'article.

Sur une table placée aux abords de l'impressionnant écran plat qui trône dans la pièce principale, ils ont notamment trouvé deux téléphones portables, un livre de réglementation bancaire, un numéro de la revue Investir intitulé « Comment s'enrichir en 2008 », une canette entamée, une boîte de cigares Monte-Cristo et un exemplaire du Coran comprenant une version arabe et sa traduction en français.


Tremblez braves gens, tremblez !!!!!!


PS : Aux dernières nouvelles, on me confirme que certaines personnes persistent à appeler ça un "journal". Et selon certaines rumeurs, il semblerait même qu'il y ait encore des gens qui continuent à l'acheter. C'est tout bonnement incroyable !!


mardi 29 janvier 2008

Je porte plainte auprès de la CEDH


Parler de "mini-traité" ou de "traité simplifié" est une escroquerie : il s'agit du même contenu (rendu volontairement illisible) que texte qui a été rejeté lors du référendum de 2005 : voir l'article.

Selon Anne-Marie Le Pourhiet, Professeur de droit constitutionnel, la relance par la voie parlementaire du processus constitutionnel européen malgré le "non" référendaire relève du double "coup d'Etat", à la fois formel et matériel : voir l'article.


Outré par les mensonges de Nicolas Sarkozy, qui soulignait la nécessité d'inclure le peuple à toutes les grandes étapes de la construction européenne, et qui dans son programme présidentiel prétendait :
J’ai proposé à nos partenaires un traité simplifié, limité aux questions institutionnelles que nul n’a contestées pendant la campagne référendaire,afin que l’Europe se dote rapidement des moyens de fonctionner efficacement à 27 États membres. La question de la réécriture d’un texte plus global,scellant la dimension fondamentalement politique de l’Europe, se posera dans un second temps.


Excédé par la stratégie du PS qui prétend être opposé à une ratification parlementaire du traité de Lisbonne, mais qui refuse de prendre ses responsabilités en bloquant la réforme constitutionnelle du 4 février prochain, alors que les socialistes disposent d'une grande partie des clés qui permettent d'obtenir une minorité de blocage.


Déçu par le MoDem de François Bayrou, qui déclarait pourtant le 5 juin dernier :
Nous avons besoin de débats, nous avons besoin d'information des citoyens, nous avons besoin que les citoyens aient des défenseurs à la tribune de l'Assemblée Nationale pour parler en leur nom, pour êtres ceux qui portent leur voix pour demander que l'on réfléchisse, non pas pour condamner, non pas pour être dans l'opposition systématique, mais pour imposer du débat et de la réflexion.

[...]

Par exemple, et c'est en tant que militant européen que je l'indique, si Nicolas Sarkozy arrive à "débrouiller" l'affaire du Traité constitutionnel en allant dans le sens que nous avions proposé pendant la campagne électorale, non pas d'un mini traité, expression qu'il a abandonnée, mais d'un traité simplifié dans lequel le citoyen, à la lecture, pourra retrouver les grands principes démocratiques de l'Europe, où l'on retrouvera l'inspiration qui était celle du Traité constitutionnel, mais avec un abord beaucoup plus franc, beaucoup plus simple, alors je dirai que c'est une bonne chose.

Probablement aurons-nous des débats avec le Gouvernement ou avec le président sur la manière de le ratifier. Très bien, nous aurons des débats, mais, au moins, si ce texte réussit à sortir -nous n'en sommes pas encore tout à fait là, il y a encore beaucoup de chemin à faire-, je dirai à ce moment-là, s'il est juste et qu'il reprend cette inspiration, que nous sommes d'accord avec le travail qui a été fait et que nous le soutenons.


François Bayrou ; qui appelait de ses voeux plus de débats et plus de démocratie, et sur la question de l'Europe qui appelait un texte "beaucoup plus franc" et "beaucoup plus simple" ; reste désespérément muet.


Navré par le niveau des réponses que m'ont adressé députés et sénateurs, à l'image de celle de Jean Marsaudon, dont je recopie ici l'intégralité :
Le Président de la République a été élu, à une très large majorité, avec l'engagement, dans son programme, de faire ratifier un "mini" traité européen par voie parlementaire. Merci également de bien vouloir tenir compte des 53 % de Français qui ont voté pour lui.
Bien respectueusement.

Jean MARSAUDON
Député de l'Essonne



Face à ce consensus politique qui fait le choix de la tromperie et de la dissimulation au détriment du débat et de la démocratie, j'ai décidé de rejoindre l'initiative proposée par le collectif 29 mai.eu :

Je porte plainte contre l'Etat Français auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH).


Le texte de la plainte est disponible : ICI.

Pour en savoir plus, voir sur le site 29mai.eu.

samedi 26 janvier 2008

Librairie Résistances



La Librairie Résistances se situe dans le 17ème arrondissement de Paris (Métro Guy Moquet).


Olivia Zemor nous fait visiter :





Les conférences sont souvent très intéressantes. La prochaine n'est à louper sous aucun prétexte : Samedi 02 février à 17h30, la Librairie Résistances reçoit Henri Malher (ACRIMED).

Il présentera le livre qu'il a co-écrit avec Mathias Reymond : MEDIAS ET MOBILISATIONS SOCIALES, la morgue et le mépris ? (voir ici et ).





Extraits des articles :


A lire et à entendre les maîtres-tanceurs qui orchestrent l’information, les acteurs de ces mobilisations, quand ils ne souffrent pas de troubles mentaux, n’obéiraient qu’à des mobiles irrationnels. Les grèves et les manifestations seraient le fait de fauteurs de troubles à l’ordre public et de preneurs d’otage. Le livre démonte, sur la base d’une large documentation, ces figures du discours dominant.

Mais il s’efforce de montrer aussi comment les tentatives de rendre compte des mobilisations sont prisonnières de formats et de pratiques (portraits, micros-trottoirs, etc.) qui réduisent l’expression des grévistes et manifestants à celle de leur malaise : simples témoins individuels des mobilisations dont ils sont les acteurs collectifs.

Pourquoi de tels discours et de telles pratiques s’imposent-ils ? Comment leur faire face et tenter de les transformer ?




et


En décortiquant le traitement médiatique de plusieurs périodes marquées par des mobilisations sociales importantes en France (par exemple 2003 et les retraites, ou 2006 et le contrat première embauche), les deux auteurs, membres d’Acrimed, démontrent, nombreux exemples à l’appui, les convergences très fortes existant entre les grands médias, quels que soient leur sensibilité ou leur titre... Cela confirme qu’il ne s’agit pas, pour les acteurs des mobilisations sociales, d’instruire le procès des journalistes pris individuellement, mais de comprendre comment ce système fonctionne, sur quels critères et au service de quels objectifs ou visions du monde, pour peut-être un jour ne plus être manipulé par lui. Ce livre peut nous y aider.




mardi 22 janvier 2008

Pour une poignée de milliers-de-milliards de dollars


Parlons d'argent. Parlons du plus gros scandale financier de tous les temps.

Mais d'abord, un petit rappel pour lever toute ambiguïté : les termes "billion" et "trillion" n'ont pas le même sens en français et en anglais :

Trillion : http://fr.wikipedia.org/wiki/Trillion
Trillion en anglais : 10^12 (1 avec 12 zéros derrière), donc 1000 milliards
Trillion en français : 10^18 (1 avec 18 zéros derrière)

Billion : http://fr.wikipedia.org/wiki/Billion
Billion en anglais : 1 milliard
Billion en français : 1000 milliards


Donc un "trillion" (en anglais) est égal à un "billion" (en français) : soit 1000 milliards.


Si vous n'avez rien compris, relisez depuis le début. Reprenez calmement.
Mais si au bout de 3 fois vous n'avez toujours rien compris, cassez-vous et ne revenez pas sur ce blog.





Le 10 septembre 2001 (la veille des attentats donc), le Ministre de la Défense des Etats-Unis, Donald Rumsfeld, annonce la "disparition" de "2.3 trillion $" (en anglais) : soit 2300 milliards de $.

Lire l'article CBS et voir la vidéo.


Le Pentagone a "perdu la trace" de 2300 milliards de dollars (deux mille trois cent milliards de dollars) sur l'année fiscale 1999. Et également 1100 milliards de dollars sur l'année fiscale 2000.

Ce sont des sommes astronomiques : on est entrain de parler de l'évaporation de sommes qui sont supérieures au PIB de la France de l'époque.



A titre de comparaison, le scandale Enron en quelques chiffres :
  • Une société qui avait un chiffre d'affaire de 100 milliards de $.
  • 1 milliard de $ de délits d'initiés que se sont partagés 29 cadres dirigeants qui ont retiré leurs billes juste avant que l'action ne plonge.
  • 67 milliards de $ de dettes.
  • 20000 salariés à la porte.
  • 2 milliards de $ de fonds de retraites évaporés.
Voir le documentaire "Enron : The smartest guys in the room", nominé aux Oscars 2005 du meilleur film documentaire (liens ici et ).

Allez, comme je suis sympa, je vous rajoute aussi la société Andersen, ses 9 milliards de dollars de chiffre d'affaire et ses 85000 salariés. C'est cadeau, tout doit disparaître.



On le voit en comparant les chiffres : le scandale Enron ne pèse pas lourd en comparaison des 2300 milliards de $ dont parle Donald Rumsfeld. Cet aveu aurait pu (et aurait du) provoquer un véritable cataclysme politique outre-atlantique. Mais voilà, cette info est passée totalement inaperçue : le lendemain c'est le 11 septembre 2001. Les attentats contre les tours jumelles (et le Pentagone) occupent tout l'espace médiatique. Le plus gros scandale financier de l'Histoire passe à la trappe. Quel coup de bol !

Mais un coup de bol n'arrive jamais seul. Le 11 septembre 2001, l'attentat contre le Pentagone a lieu pile à l'endroit où était situé le système d'information des analystes financiers chargés d'enquêter sur la disparition de ces sommes (voir le documentaire Pandora's Black Box entre 6min30 et 6min55). Voir également la liste des victimes au Pentagone et la proportion importante de "accountants", "bookkeepers" et de "budget analysts".

Voilà qui vient compléter mon billet précédent à propos du Pentagone.


Certains tentent de forcer de vraies enquêtes sur ces questions, mais jusque là sans succès.
Voir l'intervention de la député Cynthia McKinney, et la réaction de Donald Rumsfeld : voir la vidéo (question n°2).
Sa question n°3 porte sur les exercices qui ont paralysé l'aviation américaine le 11 septembre : voir le billet précédent à ce sujet.


Si vous vous demandez où a bien pu passer tout ce pognon, sachez que vous n'êtes pas le seul. Posez donc la question à votre moteur de recherche favori : "where is the money ?" (où est l'argent ?), il vous répondra : http://www.whereisthemoney.org   :)




Alors gringo, toi aussi tu veux ta part du magot ?



Ce que je trouve hilarant dans l'article de CBS mentionné plus haut, c'est l'utilisation du terme "waste" ("war on waste") : "gaspillage". Car évidemment, le fait que plusieurs milliers-de-milliards de dollars s'évanouissent dans la nature ne saurait être le fruit de détournement de fonds et de corruption. C'est totalement impensable !! Au pays des bisounours, lorsqu'une montagne de fric disparaît, on appelle ça "du gaspillage".


Dommage que l'inspecteur Colombo soit à la retraite. Il en aurait des choses à dire... "Heuuu, excusez-moi Mr Rumsfeld, j'ai une dernière petite question..."

Pour une poignée de milliers-de-milliards de dollars


Parlons d'argent. Parlons du plus gros scandale financier de tous les temps.

Mais d'abord, un petit rappel pour lever toute ambiguïté : les termes "billion" et "trillion" n'ont pas le même sens en français et en anglais :

Trillion : http://fr.wikipedia.org/wiki/Trillion
Trillion en anglais : 10^12 (1 avec 12 zéros derrière), donc 1000 milliards
Trillion en français : 10^18 (1 avec 18 zéros derrière)

Billion : http://fr.wikipedia.org/wiki/Billion
Billion en anglais : 1 milliard
Billion en français : 1000 milliards


Donc un "trillion" (en anglais) est égal à un "billion" (en français) : soit 1000 milliards.


Si vous n'avez rien compris, relisez depuis le début. Reprenez calmement.
Mais si au bout de 3 fois vous n'avez toujours rien compris, cassez-vous et ne revenez pas sur ce blog.





Le 10 septembre 2001 (la veille des attentats donc), le Ministre de la Défense des Etats-Unis, Donald Rumsfeld, annonce la "disparition" de "2.3 trillion $" (en anglais) : soit 2300 milliards de $.

Lire l'article CBS et voir la vidéo.


Le Pentagone a "perdu la trace" de 2300 milliards de dollars (deux mille trois cent milliards de dollars) sur l'année fiscale 1999. Et également 1100 milliards de dollars sur l'année fiscale 2000.

Ce sont des sommes astronomiques : on est entrain de parler de l'évaporation de sommes qui sont supérieures au PIB de la France de l'époque.



A titre de comparaison, le scandale Enron en quelques chiffres :
  • Une société qui avait un chiffre d'affaire de 100 milliards de $.
  • 1 milliard de $ de délits d'initiés que se sont partagés 29 cadres dirigeants qui ont retiré leurs billes juste avant que l'action ne plonge.
  • 67 milliards de $ de dettes.
  • 20000 salariés à la porte.
  • 2 milliards de $ de fonds de retraites évaporés.
Voir le documentaire "Enron : The smartest guys in the room", nominé aux Oscars 2005 du meilleur film documentaire (liens ici et ).

Allez, comme je suis sympa, je vous rajoute aussi la société Andersen, ses 9 milliards de dollars de chiffre d'affaire et ses 85000 salariés. C'est cadeau, tout doit disparaître.



On le voit en comparant les chiffres : le scandale Enron ne pèse pas lourd en comparaison des 2300 milliards de $ dont parle Donald Rumsfeld. Cet aveu aurait pu (et aurait du) provoquer un véritable cataclysme politique outre-atlantique. Mais voilà, cette info est passée totalement inaperçue : le lendemain c'est le 11 septembre 2001. Les attentats contre les tours jumelles (et le Pentagone) occupent tout l'espace médiatique. Le plus gros scandale financier de l'Histoire passe à la trappe. Quel coup de bol !

Mais un coup de bol n'arrive jamais seul. Le 11 septembre 2001, l'attentat contre le Pentagone a lieu pile à l'endroit où était situé le système d'information des analystes financiers chargés d'enquêter sur la disparition de ces sommes (voir le documentaire Pandora's Black Box entre 6min30 et 6min55). Voir également la liste des victimes au Pentagone et la proportion importante de "accountants", "bookkeepers" et de "budget analysts".

Voilà qui vient compléter mon billet précédent à propos du Pentagone.


Certains tentent de forcer de vraies enquêtes sur ces questions, mais jusque là sans succès.
Voir l'intervention de la député Cynthia McKinney, et la réaction de Donald Rumsfeld : voir la vidéo (question n°2).
Sa question n°3 porte sur les exercices qui ont paralysé l'aviation américaine le 11 septembre : voir le billet précédent à ce sujet.


Si vous vous demandez où a bien pu passer tout ce pognon, sachez que vous n'êtes pas le seul. Posez donc la question à votre moteur de recherche favori : "where is the money ?" (où est l'argent ?), il vous répondra : http://www.whereisthemoney.org   :)




Alors gringo, toi aussi tu veux ta part du magot ?



Ce que je trouve hilarant dans l'article de CBS mentionné plus haut, c'est l'utilisation du terme "waste" ("war on waste") : "gaspillage". Car évidemment, le fait que plusieurs milliers-de-milliards de dollars s'évanouissent dans la nature ne saurait être le fruit de détournement de fonds et de corruption. C'est totalement impensable !! Au pays des bisounours, lorsqu'une montagne de fric disparaît, on appelle ça "du gaspillage".


Dommage que l'inspecteur Colombo soit à la retraite. Il en aurait des choses à dire... "Heuuu, excusez-moi Mr Rumsfeld, j'ai une dernière petite question..."

mercredi 16 janvier 2008

Traité européen : Démocratie MAINTENANT !

Il y a quelques semaines, j'ai écrit un billet dans lequel je rappelais la nécessité de soumettre le traité de Lisbonne (frauduleusement qualifié de "Mini Traité" ou de "Traité Simplifié" : de l'aveu de Valery Giscard d'Estaing et d'un grand nombre de Premiers Ministres européens, le contenu est identique à celui de 2005) à un nouveau référendum en France et dans les autres pays européens.

Pour que le traité de Lisbonne soit adopté en France, il est indispensable que la Constitution française soit préalablement modifiée. C'est l'enjeu du vote de Versailles du 4 février prochain.


Il suffit d'une minorité de blocage de 2/5 des suffrages exprimés lors de ce vote pour rejeter la modification de la constitution, et ainsi forcer un référendum.

C'est la raison pour laquelle ; quel que soit le sentiment qu'on ait vis à vis de ce texte, quel que soit le choix que l'on ait fait lors du référendum de 2005, quel que soit le choix que l'on ferait si un nouveau référendum devait être proposé ; les citoyens pour lesquels la démocratie à un sens devraient faire pression sur leurs élus afin d'empêcher le coup de force parlementaire en cours de préparation.

Le Conseil National pour un Référendum (CNR) a mis en place une interface très simple qui vous permet de contacter vos élus, par département.
Vous pouvez envoyer un message à vos élus en deux coups de clics : contactez vos élus.
Le blabla est pré-rempli, vous pouvez bien sûr le modifier à votre guise avant de l'envoyer.


Comme le rappelle le Sénateur Jean-Luc Mélenchon, repris entre autres par Le Post et Plume de Presse, les forces en présence sont potentiellement très équilibrées.


331 sénateurs et de 577 députés, soit 908 voix au total. Pour être adoptée, la réforme de la Constitution doit être approuvée à plus de 3/5 des suffrages exprimés. Pour être rejetée, il suffit qu'elle soit refusée à plus 2/5 des suffrages exprimés.


[...]
Pour avoir la majorité des 3/5 Sarkozy doit rassembler tous les parlementaires UMP, tous ceux du Centre et tous les non inscrits des deux assemblées ! On arrive alors à un total de 552 voix. Soit très exactement 7 voix d’avance ! Sept voix ! Pas une de plus. On est loin, très loin du « c’est plié de toutes façons » que professent certains sans produire un seul chiffre pour appuyer leur démonstration ! D’autant que, notez le bien, il y a une inconnue. De taille ! En effet il y a 15 parlementaires souverainistes à droite ! S’ils ne votent pas, le score de Sarkozy retombe à 537 voix et il a perdu. En fait, pour que Sarkozy n’arrive pas à avoir sa majorité il suffit que 8 d’entre eux votent contre la réforme de la Constitution !

Rappel : la minorité des 2/5 qui suffit à bloquer Sarkozy est de 363 voix. La totalité des parlementaires de gauche, socialistes, communistes, MDC, Verts est de 355 voix. Il nous manque donc huit voix. Encore il manque 8 voix si tous les parlementaires de droite sont présents et votent et si tous les souverainistes, tous les non inscrits et tous les centristes (de toutes les chapelles) votent avec l’UMP.
[...]



Le Parti Socialiste détient donc une bonne part des clés qui permettent de bloquer la réforme constitutionnelle, et ainsi forcer un référendum.

Dans ce contexte, l'attitude de François Hollande et Jean-Marc Ayrault (respectivement Premier Secrétaire et Président du Groupe Socialiste), qui connaissent pourtant parfaitement la situation, est tout à fait scandaleuse.
Hollande et Ayrault ont ainsi déclaré que le meilleur moyen pour les parlementaires socialistes de montrer le refus de la ratification par voie parlementaire du traité de Lisbonne, serait de boycotter le congrès à Versailles.

C'est totalement faux !! Au contraire, c'est le renoncement du PS qui permettrait de facto à l'UMP de bénéficier très facilement d'une majorité de 3/5 des voix exprimées, et donc de faire passer en force un traité dont le contenu est en tous points similaire à celui qu'une majorité de Français avait rejeté par la voie référendaire en 2005.


Il est des situations que la bêtise seule ne suffit pas à expliquer. La tentative de manipulation de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault constitue ni plus ni moins qu'une trahison. Et j'insiste sur ce terme, dont la définition colle parfaitement à la situation :

Trahison : La trahison désigne le fait d'abandonner, de livrer à ses ennemis ou de tromper la confiance d'un groupe (politique ou religieux), d'une personne (ami, amant, famille) ou de principes.



Cette situation est extrêmement grave. J'espère que nous serons nombreux à la dénoncer et à nous mobiliser en contactant nos élus ; quelle que soit leur couleur politique, qu'ils fassent partie de la majorité ou de l'opposition-contrôlée ; afin qu'ils mettent un terme à cette mascarade et au scandaleux déni de démocratie qui nous est infligé.





mardi 15 janvier 2008

Nicolas Sarkozy, Caïd de la médiocratie




J'ai bien aimé l'article "On a les Brel(les) qu'on mérite", sur le blog du Charençon Libéré.
Le titre, la chute, le style, le ton, j'ai trouvé ce billet excellent. Je vous en livre un extrait :


[...]
Je vais donc juste tenter de retomber sur mes pattes en constatant que Florent Pagny est bien dans son époque.

Tant il s'intégre parfaitement à un air du temps poujadiste et égoïste.

Et que l'on a les Brel(les) que l'on mérite.

Tant cet album de reprise n'est qu'une (toute) petite pierre de plus à l'immense chantier actuellement en cours.

Celui des petites trahisons et des grandes confusions.

Des vessies pour des lanternes qui n'ont qu'un seul but : légitimer la médiocrité.

Qu'elle soit musicale.

Médiatique.

Ou politique.
[...]


"Légitimer la médiocrité". Voilà une formule qui ne manque pas de sel ! Et malheureusement, c'est tout à fait exact.



Par exemple, vous voulez une bonne tranche de médiocrité ?



Mesdames et Messieurs, le Président de la République Française :



C'était une allocution du Président de la République Française.

Rions enfants de la patriiiieeee, le jour de gloire eeest arrivéééé...



C'est sidérant de voir à quel point celui qu'on a qualifié d'"homme de la rupture" parvient à rester constant dans la médiocrité, qu'il dise une chose ou son contraire.


Nicolas Sarkozy, Caïd de la médiocratie, où le règne absolu du mensonge permanent.


Le plus frustrant reste sans doute que toute cette mascarade et toute cette médiocrité étaient totalement prévisibles. Electeur Sarkozyste, à quoi est ce que tu t'attendais ?


"- Mais enfin, Béatrice, tu t'attendais
à quoi, exactement ? A un réveillon dansant
aux Champs-Elysées ?" [1]



Et pourtant... Pourtant, la médiocratie n'est pas une fatalité : en politique comme en musique, on a les Brel(les) qu'on mérite.


---
[1] : Dessin de Voutch, vu sur le blog de Zgur.

lundi 7 janvier 2008

Dakar-Paris, en direct d'Europe




Vu sur le blog du Desdichado, un lien vers un article de Philippe Bilger sur le site de Marianne : "Une justice de couleur".

"""Pour l'auteur, les quolibets qui ont accompagné la condamnation des huit militants de l'Arche de Zoe fleurent bon le colonialisme judiciaire."""

Article très intéressant que je vous recommande ;)



Mais trève de politique ! Détendons-nous avec un peu de sport : je vous propose le résumé de la dernière étape du Dakar-Paris, depuis le petit village de Bouglainval au coeur de l'Europe.
Magnifique jeu de mirroir inversé, j'aime beaucoup !



Vu sur : http://kultura.over-blog.com/article-7247122.html (merci Gégé pour le lien !)