mercredi 6 février 2008

Modification de la Constitution : ça, c'est fait !



Comme prévu, la Constitution a été modifiée lundi 04 février lors du Congrès de Versailles.

Le "mini-consensus" politico-médiatique allant de l'UM"P" au P"S" en passant par le Mo"Dem" peut se réjouir (de manière plus ou moins ostentatoire) d'avoir désavoué le peuple en permettant la ratification par la voie parlementaire du Traité de Lisbonne, dont le contenu est similaire à celui qui a été rejeté lors du référendum de 2005. La liste des députés et sénateurs qui se sont prêtés à ce petit jeu est disponible sur le site de l'Assemblée Nationale.

N'oublions pas de mentionner également les médias dominants, qui se sont très largement abstenus de sensibiliser l'opinion sur ce sujet. Mais il faut les comprendre : ils étaient bien trop occupés à meubler le temps de cerveau disponible de leurs lecteurs avec des kilomètres d'articles débilisants dont on serait bien incapable de dire s'ils sont issus de journaux sérieux ou de la presse à scandale. Et je ne parle même pas de la télé.


Lorsque Info-Sarkozy (France 2) reçoit Nicolas Dupont-Aignan, ce n'est évidemment pas au JT de 20h mi-janvier, lorsqu'il devient clair que le Parti "Socialiste" a décidé de prendre ses électeurs pour des crétins, et qu'il devient alors urgent d'alerter l'opinion pour expliquer ce qui se trame.
Non. France 2 reçoit Nicolas Dupont-Aignan le 05 février (le lendemain du vote) lors de Télé-Matin.



La France qui se lève tôt était-elle devant sa télé hier matin entre 7h50 et 8h00 pour voir la mise au point de NDA ?
Moi en tous cas à cette heure là j'étais encore au lit.

Mais ça n'a aucune importance : Dailymotion est là.

Et hop :


Avec en cadeaux-super-bonus rien que pour vous : d'authentiques morceaux de propagande extraits des journaux télévisés de Info-Sarkozy et et Info-Bouygues, parce que nous le valons bien.
C'est quoi donc qu'ils disaient Goebbels et Hitler déjà ?


8 commentaires:

Anonyme a dit…

La voie référendaire est parfaitement légitime, c'est Axel Poniatowski, député UMP, qui le dit :-)
http://www.glazman.org/weblog/dotclear/index.php?post/2008/02/07/Le-TC-nocturne-dAxel-Poniatowski

Anonyme a dit…

Salut gégé !!!

Le lien déborde, alors je le remets : ICI

Il a vraiment sorti ça hier soir Poniatowski ? Quel violent boulet !! C'est énorme :)

Anonyme a dit…

Bonjour Farés
Etant le webmaster de oui-europe, sur over-blog et je viens de nouveau de répondre à votre commentaire, je suis bien évidemment d'accord avec l'adoption du traité.
Mais tout aussi d'accord avec vous pour constater le contrôle des médias tel que pratiqué par notre Berlusconi à nous dont les opposants au traité ont fait les frais.
Paradoxallement, les vrais défenseurs de l'Europe n'ont bénéficiés que de peu de place, masqués par des socialistes du oui qui tentaient de jouer profil bas pour éviter la rupture à gauche.

Or, vous en conviendrez, ce sujet fondamental est un vrai motif de rupture entre la "vrai gauche révolutionnaire" et la social démocratie dont je me réclame.
Une réelle clarification est nécéssaire.

Borneo

Anonyme a dit…

@ anonyme :


"""Mais tout aussi d'accord avec vous pour constater le contrôle des médias tel que pratiqué par notre Berlusconi à nous [...]"""

Non. Nicolas Sarkozy ne contrôle pas les médias. Lorsque je parle de Info-Sarkozy, je désigne France Télévision parce que c'est une télé d'Etat. Mais Nicolas Sarkozy n'est pas à la tête d'un empire médiatique comme l'était Berlusconi.
Nicolas Sarkozy n'a pas besoin de contrôler les médias.
Je vous invite à regarder cet extrait vidéo.

C'est l'intrication des intérêts qui poussent naturellement des Nicolas Sarkozy et des Ségolène Royal sur le devant de la scène. Nicolas Sarkozy n'est pas le marionnettiste des médias. Nicolas Sarkozy est un outil.



"""Paradoxallement, les vrais défenseurs de l'Europe n'ont bénéficiés que de peu de place"""

Et qui sont donc ces "vrais défenseurs de l'Europe" cachés ?
François Bayrou ? Qui disait : Nous avons besoin de débats, nous avons besoin d'information des citoyens (...), avant de se terrer dans le mutisme (je n'ai reçu aucune réponse de François Bayrou aux courriels que je lui ai envoyés. Je n'ai reçu aucune réponse aux messages que j'ai envoyés au MoDem depuis l'interface web de leur site). Pour finalement le voir déclarer : "Je voterai oui, sans enthousiasme".
Son enthousiasme, je m'en fous !
François Bayrou, j'aurai aimé le voir avoir le courage de tenir ce genre de discours là le 15 janvier dernier, dans une Assemblée Nationale moins clairsemée !

Alors de grâce, ne mettez pas sur le même plan ceux qui ont tenté d'alerter l'opinion publique sur cette magouille, et ceux qui ont fait le choix de la jouer profil bas en attendant que ça passe.



"""Or, vous en conviendrez, ce sujet fondamental est un vrai motif de rupture entre la "vrai gauche révolutionnaire" et la social démocratie dont je me réclame"""

Rangez-vous Nicolas Dupont-Aignan dans la case de la "vraie gauche révolutionnaire" ?

Ceux qu'on appelle aujourd'hui "gauche révolutionnaire" sont bien moins radicaux que ceux qu'on qualifiait de "socio-démocrates" il y a quelques décennies. Je ferai un prochain billet là-dessus.


"Je suis Social Démocrate". La tarte à la crème ultime.

Comment peut-on se prétendre "social" sans être scandalisé par l'arrêt Viking ?

"""L'arrêt Viking affirme que le droit de recourir à des pavillons de complaisance procède de la liberté d'établissement garantie par le droit communautaire. Il en déduit que la lutte des syndicats contre ces pavillons est de nature à porter atteinte à cette liberté fondamentale. La Cour reconnaît certes que le droit de grève fait "partie intégrante des principes généraux du droit communautaire". Mais elle interdit de s'en servir pour obliger les entreprises d'un pays A qui opèrent dans un pays B à respecter l'intégralité des lois et conventions collectives de ce pays B. Sauf "raison impérieuse d'intérêt général", dont la Cour se déclare seule juge, les syndicats ne doivent rien faire qui serait "susceptible de rendre moins attrayant, voire plus difficile" le recours aux délocalisations ou aux pavillons de complaisance."""
(voir l'article complet).


Comment peut-on se prétendre "démocrate" et cautionner la tromperie et le déni de démocratie que constitue cette ratification à la sauvette ?


Moi aussi, je suis "social démocrate". Nous employons les mêmes mots. C'est le sens que nous leur donnons qui est différent.

Anonyme a dit…

Alors qu'en fait, vous n'êtes peut-être ni l'un ni l'autre social-démocrate...
Comment savoir ?

Anonyme a dit…

@ Anonyme : (c'est le bal des anonymes ici)

C'est pour ça que je dis que la formule "je suis social démocrate" est une tarte à la crème. Se réclamer de la "social démocratie" ne veut pas dire grand chose aujourd'hui : le manque d'honneur et de cohérence des leaders politiques qui se réclament de la social-démocratie vide cette notion de son sens.

C'est "l'immense chantier des petites trahisons et des grandes confusions".

Anonyme a dit…

très intéressante l'intervention de Dupont-Aignant!
Et ça fait du bien de voir que même des gens de droite, qui avaient cru (il fallait être sacrément naïf quand même je trouve!! enfin, passons!) dans les discours de Sarko et qui maintenant, calmenment, et avec des mots définitifs, montre qu'il a trompé les français, et que ce texte et la façon dont on l'a fai tpasser c'est piétiner les peuples et la démocratie. Le journaliste effarouché a trouvé que c'était "des mots trsè forts" mais enfait ça justifie des mots plus forts encore (que je crois Dupont-Aignant a utilisé dans un discours): c'est une forfaiture.
Quand à la propagande gouvernementale, et celle des journalistes du PPA (comme dit PLPL), je ne peut même plus supporter de l'écouter, ça me donne la nausée!

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec vous Roland.

D'ailleurs, Nicolas Dupont-Aignan a sorti un bouquin : "le coup d'Etat simplifié". voir l'interview sur i-télé, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la précédente : là encore, les journalistes parlent de "mini-traité" et font semblant d'être choqués par les "mots très forts" qu'emploie NDA.

Les journalistes laquais ont une part de responsabilité considérable. Quand Nicolas Sarkozy tient un discours aucours duquel il pilonne au rythme soutenu de 1 mensonge par minute comme ce fut le cas dimanche dernier ( 7 minutes, 7 mensonges), c'est un scandale qu'il s'en tire à si bon compte.

Que ce soit à propos de l'Europe ou de n'importe quel autre sujet d'ailleurs, ça ne change rien : dans une démocratie qui fonctionne à peu près correctement, lorsque le Président de la République ment de façon aussi éhontée, il doit se faire démolir dans la presse le lendemain.
Les journalistes qui refusent de dénoncer ces pratiques contribuent à les légitimer.
En acceptant de manière tacite que le Président de la République balance 1 mensonge à la minute, les médias sont co-responsables de cette politique du mensonge permanent.